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Istorii ot Nevidimoto v Pernik Smachkano 1

« Histoires de l’Invisible » – série artistique-éducative poétique-musicale

La série d’événements intitulée « Histoires de l’invisible » a débuté avec deux représentations les 9 et 10 mars. Le spectacle réunit sur une seule scène poètes, acteurs, conférenciers et musiciens. L’initiative a été prise par le poète et anthropologue culturel Petar Kanev, et l’idée est de permettre aux artistes de disposer de temps sur scène pour une présentation plus approfondie de leurs idées.

avec : Violeta Zlatareva, Dimitar Petrov-Regin, Denis Olegov, Dimitra Kaneva (poésie) ; Violina Dotseva, Miroslav Moravski-Moro (chansons de l’auteur) ; cambre. Gergana Stefanova et Ivan Popov-Ivo (Hellion Stone et Sdruzenie Stastlivetsa) – chansons préférées pour guitare et chant ; Petar Kanev (mots et énigmes intelligents) Avec le soutien de l’association civique Shtastlivetsa Sofia et du réseau éducatif transdisciplinaire Place for Future.

 

Emmanuel HUSSENET: La COP21 à Paris pourrait-elle changer le monde ? Face à un enjeu universel, les limites du pouvoir politique ?

Ce n’est qu’une partie des questions auxquelles Emmanuel HUSSENET,

explorateur français du Grand Nord, écrivain et journaliste,

et Gueorgui STEFANOV (WWF – Bulgarie et Association “Щастливеца“), gestionnaire de projets – Coalition climatique en Bulgarie, vont proposer des réponses puisées dans leur expérience de terrain.

Le débat est organisé par l’Institut français de Bulgarie,

avec le soutien de la Commission européenne et en partenariat

avec le Réseau éducationnel PLACE FOR FUTURE,

WWF – Bulgarie, la Coalition climatique en Bulgarie et

les associations За земята – Приятели на Земята България“ (Amis de la Terre – Bulgarie)

еt “Щастливеца“.

Il sera animé par Radosveta KRASTANOVA

(Nouvelle Université Bulgare et Association “Щастливеца“)

 et Réseau éducationnel PLACE FOR FUTURE.

La COP21 à Paris pourrait-elle changer le monde ?

Face à un enjeu universel, les limites du pouvoir politique ?

Y a-t-il quelque chose de nouveau qui a émergé à la suite de la dernière Conférence des Parties (COP) 21 sur le Climat qui s’est tenue à la fin de 2015 à Paris ? Rappelons que chaque année, les participants de cette conférence se réunissent pour décider des mesures à mettre en place, dans le but de limiter le réchauffement climatique. Le 12 décembre 2015, un accord international sur le climat, applicable à tous les pays, est validé par tous les participants, fixant comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100. Nombre de scientifiques, chercheurs, experts et hommes politiques, qualifient la convention, signée par près de 200 pays membres de l´ONU, comme un pas important car elle désigne la direction générale  et vise à coordonner les efforts à l’échelle du globe.

Et pourtant, les questions demeurent :

Les principales causes du réchauffement climatique semblent échapper à la gouvernance. Est-il de la compétence des États de réformer des règles commerciales mondialisées? Les pays riches pourront-ils payer les coûts drastiques afin de soutenir « la transition écologique »  dans les pays du Tiers monde et  « mettre au vert » l’économie mondiale? Aujourd’hui nous devons faire face aux effets de la pollution industrielle accumulée dans l’atmosphère au cours des décennies précédentes. Les générations à venir sauraient-elles s’adapter et survivre aux changements provoqués par notre génération?

Pourrait-on sortir de l’ère des énergies fossiles, et à quel prix? L’apport des énergies renouvelables serait-il suffisant afin de répondre aux besoins de nos sociétés et nos industries gourmandes en consommation? La solution technologique qu’on nous propose, saurait-elle nous faire sortir de l’impasse ou ne serait-elle qu’un leurre,  résultat d’une foi sans limites dans les capacités de la science et des innovations?  Ne serait-il plus sage qu’on s’oriente vers des modes de vie fondés sur une économie de décroissance et qu’on apprenne à réduire nos besoins au strict minimum?

En effet, c’est l’ensemble des activités humaines qui est en cause – les modes de vie, les pratiques agraires, les postulats  économiques liés aux concepts du développement et de prospérité, le système de prise de décision au niveau local, ainsi qu’au niveau global. Ce qui parait déjà incontestable, c’est qu’aucun pouvoir ne peut y faire quoi que ce soit, sauf en coopération étroite avec tous les autres et que les enjeux planétaires demandent des solutions à l’échelle de la planète. Des solutions qui exigent l’implication de tous les acteurs et de tout un chacun.

Ce n’est qu’une partie des questions auxquelles

Emmanuel HUSSENET, explorateur français du Grand Nord, écrivain et journaliste, et Gueorgui STEFANOV (WWF – Bulgarie et Association “Щастливеца“), gestionnaire de projets – Coalition climatique en Bulgarie, vont proposer des réponses puisées dans leur expérience de terrain. Le débat est organisé par l’Institut français de Bulgarie, avec le soutien de la Commission européenne et en partenariat avec le Réseau éducationnel PLACE FOR FUTURE, WWF – Bulgarie, la Coalition climatique en Bulgarie et les associations “За земята – Приятели на Земята България“ (Amis de la Terre – Bulgarie) еt “Щастливеца“. Il sera animé par Radosveta KRASTANOVA (Nouvelle Université Bulgare et Association “Щастливеца“).

Еманюел Юсене:
Може ли Клrматичната конференция в Париж да промени света?

В състояние ли е политическата система да се справи с един планетарен проблем?

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plakat

Двата дебата се реализират с финансовата подкрепа на Европейския съюз.

Съдържанието на дебата е изцяло отговорност на „За Земята » и по никакъв начин не може да се приема, че отразява позициите на Европейския съюз.

Radosveta Krastanova: Voies du futur

“Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, а certaines heures, de savoir se résigner а être démodé.”

Renan

Voies du futur

Radosveta Krastanova:

Souvent nous discutons avec des amis à moi, avec des étudiants et des collègues, quant au sens de l’expression « être actif », et justement ici, en Bulgarie. Et je peux dire que notre discussion – qu’elle soit émotionnelle, sceptique ou bien qu’elle émette une condescendance attendrissante de la part de mes interlocuteurs, n’importe, elle arrive toujours au même.

A savoir, que nous, les bulgares, nous sommes un peuple incapable, le peuple le plus privé entre tous les peuples de la péninsule Balkanique, que notre état est le plus mal arrangé entre tous les états du monde, que la nature de notre pays est la plus mal préservée, que sur les routes de notre pays il y a la plus grande quantité possible de trous, que notre éducation est vraiment surannée, que nos politiciens sont les plus incohérents et les plus corrompus au monde, et ainsi de suite. Et en plus, que nos concitoyens sont illettrés, qu’ils sont sans culture et, par dessus le marché, qu’ils sont sans initiative, qu’ils ne sont pas motives et qu’ils ne sont pas compétents.

Mais, il n’y a pas longtemps, j’ai eu la conversation suivante avec deux de mes étudiantes. Elles se plaignaient de la grande manque de culture en Bulgarie et se demandaient, proprement à la manière de Aleko (Konstantinov) : « Où partir, en Suisse ou bien … ? » Lorsque je leur ai demande si, par hasard, elles ne faisaient pas partie de ce tableau, elles ont commencé des débats échauffés, insistant que précisément leurs parents étaient différents, qu’elles avaient eu de la chance avec leur parents, avec leur enseignants, avec leur amis, qu’elles étaient nées dans un milieu convenable, qu’elle étaient venues au monde avec des talents innés génétiquement. Je leur ai demandé, si leurs observations négatives ne se rapportaient aussi à moi-même. “En aucun cas, comment pourrait vous venir une telle idée!” – me répondirent-elles. Et quant à mes parents? La réponse à cette question était – Evidemment non, puisque précisément eux m’ont crée telle que je suis maintenant. Le commençai à élargir le cercle des suspects, je mentionnais d’autres collègues, des enseignants, des étudiants, des personnes, proches à mes étudiantes. Mais en ce cas-là aussi leur réponse était toujours la même: “Oui, mais nous ne parlons pas d’eux, ils sont des AUTRES. Vous savez très bien de quoi il s’agit, ne faites pas semblant que vous ne comprenez pas.”

De tout cela il ressort que, lorsqu’il est question de choses concrètes, la discussion se transforme en quelque chose de schizophrénique: voyez-vous, ces constatations-là se rapportent aux AUTRES, mais non pas à moi, non pas à mes parents à moi, et non pas à mes amis à moi.

Et tout cela c’est comme ça, parce que…

Comme individu, le bulgare a toujours été une unité de mesure d’intelligence, de compréhension et de raison, de succès et de souplesse, mais uniquement lorsqu’il tombe dans un milieu étranger, bien organisé, standardisé et civilisé…

Les conclusions apparaissent de soi, tout cela veut dire: oui, je suis un homme doué et capable, mais tout le problème vient du système ou bien des AUTRES. Donc, la voie vers le salut est dans la fuite – la fuite hors du pays, à l’étranger, ou bien en dedans de soi-même et dans un cercle de plus en plus restreint d’amis.

Ainsi, tous nos rêves s’épuisent de la même façon: nous rêvons de nous sauver de la réalité bulgare, et non pas de vivre mieux dans les conditions de cette réalité même. Parce que, pour vivre mieux dans cette réalité, nous devrions travailler en commun avec les AUTRES. Mais pour pouvoir travailler en commun avec eux, nous devrions avoir notre propre projet pour l’avenir, et ce projet devrait être partagé par nous tous…

CEPENDANT…

Cependant, un citoyen bulgare de la ville de Sliven, président d’une association locale, réussit à prouver par voie d’expert, que l’eau coulant dans la canalisation de la ville est non potable, parce qu’elle est rouillée et, par conséquent, elle ne peut pas être utilisée, et il réussit à porter plainte au tribunal contre la compagnie locale, distributrice d’eau, pour discrimination contre la population de la ville.

Cependant, un petite poignée de jeunes gens, tombés amoureux de la magie de la région d’Irakly, à l’aide de moyens de fortune, avec un grand enthousiasme et après un lourd travail de vingt quatre heures (je doute que beaucoup de gens s’en rendent compte) ont réussi à transformer la région d’Irakly en une légende, leurs propres actions – en mouvement national, et la campagne “Sauvons Irakly” – en un des symboles de l’activité civique en Bulgarie, à tel point brillants et inoubliables.

Cependant, une petite association civique d’un petit village près de Sofia a réussi à montrer, par la voie du referendum, qu’elle ne veut pas continuer à vivre près d’un tas d’ordures radioactives.

Cependant, quelques organisations, quelques associations, quelques groupes de citoyens, ainsi que des citoyens indépendants ont réussi à surmonter les différences entre eux, ont réuni leurs efforts et ont crée l’association “Pour que la nature en Bulgarie puisse exister dans le futur”.

On pourrait continuer avec les exemples, mais le fait est que ces exemples sont beaucoup plus de celles que nous pourrions imaginer. En même temps, tous ces gens ne se connaissent presque pas entre eux, ne savent presque rien l’un de l’autre, et cela les rend faibles et vulnérables. Ils n’ont pas de tribune, ils n’ont pas de place pour se rencontrer, ils n’ont pas d’espace où échanger leur expérience, où ils pourraient parler l’un à l’autre de leurs problèmes et de leurs succès, où ils pourraient lancer leur message.

Ainsi, nous avons décidé de créer une telle espace par l’intermédiaire du projet “PLACE POUR FUTUR”. Ce sera une espace, où pourraient se rencontrer des étudiants, des enseignants, des experts, des gens aimant la nature ou bien simplement des gens ayant une position active et bien marquée. Ce sera une espace, où les bons exemples pourront être bien vus par tout le monde. Ce sera une espace, où chacun, faisant preuve d’intérêt et d’émotions, pourrait s’informer, ainsi que transmettre aux autres les choses qu’il a appris, en élargissant de cette manière le réseau des gens actifs et informés.

Notre projet consiste en ce que cette place soit mise au point précisément dans le monde universitaire, que cette espace se transforme en un centre d’information, de discussion, de débats, qu’elle se transforme en une tribune des bonnes pratiques, dont les medias à peine réussissent à nous donner l’image ou bien ne nous donnent aucune image avec intention. PLACE POUR FUTUR commence déjà à trouver sa place dans les programmes d’enseignement des départements, des facultés et des universités.

Le projet PLACE POUR FUTUR représente une communauté de gens solidaires entre eux, pour qui la compétence professionnelle complète les manifestations civiques, еt, en même temps, leur propre position civique les transforme en des personnalités de première grandeur.

Nous aspirons à démontrer que dans notre pays il y a des gens vivant dans le présent, mais qui en même temps créent le futur par leurs propres actions. C’est précisément pour cela que nous laissons la parole à ceux qui n’attendent pas le moment de l’apparition du Bien, en se contentant d’entreprendre des actions modestes, mais entreprises à temps. De cette manière, nous allons démontrer que la société civique en Bulgarie existe non seulement dans la fantaisie des politologues, et que l’activité civique pour certains des bulgares n’est pas seulement un bon souhait, mais elle représente un état réel des choses.

Nous voudrions transformer les îles de la société civique en un archipel très visible.

Moi personnellement, je voudrai convaincre mes étudiants, ainsi que mes collègues, de se joindre à ce projet, de multiplier ses messages et de les transmettre à la manière d’un relais.

Ce projet contient une idée de succession, de stabilité et de développement…

Petar Kanev – PLACE SANS AVENIR?

Petar Kanev

PLACE SANS AVENIR?

Je ne saurai pas par quel mot appeler ce qui arrive dernièrement avec tout les êtres vivants chez nous – aux âmes humaines, aux hommes, aux animaux, à la nature, et, en particulier, à notre côte de la Mer Noire. Manque de culture, goujaterie, têtes rasées, criminalité, corruption – tous ces mots ne sont pas suffisamment forts, ils sont banals et triviaux, et ils n’embrassent pas complètement la face de la crasse, qui nous engloutit nous tous. Je pense que la métaphore la plus exacte pour tout cela serait “la fosse aux ordures”.

Les ordures engloutissent peu à peu nous tous et tout autour de nous – les mots, les gens, les medias, les villes, les mers et les montagnes. Qu’est-ce que nous pourrions faire tous ensemble pour lutter contre cette fosse aux ordures? Le moindre que nous pourrions faire, c’est déclarer ouvertement et clairement que nous ne voulons pas d’elle! Et cela ne sera pas si peu que ça, si nous le faisions de toutes les manières possibles, à l’aide de tous les moyens possibles – chacun à sa manière, mais, avant tout, sans cesse et continuellement, et faire cela vraiment tous ensemble. En ce moment, en écrivant ces paroles, moi aussi je FAIS une toute petite chose dans la lutte contre la fosse aux ordures. Ce que j’écris ici, C’EST aussi une dédicace – à tous ceux qui ont fait quelque chose, malgré la désespérance, malgré la désolation, malgré la misère et la fatigue et malgré leurs propres engagements, et leurs propres problèmes, et aussi, malgré la fosse aux ordures.

J’avais écrit ce texte au plus fort de la campagne “Sauvons Irakly”, en été 2006. Depuis lors, plus je fais quelque chose, même quelque chose d’insignifiant chaque jour, dans la lutte contre la fosse aux ordures, et plus mon pessimisme et ma désespérance pâlissent. Ça arrive toujours, lorsque tu fais quelque chose d’apparemment insignifiant chaque jour. Et alors, c’est proprement dans les choses apparemment insignifiantes vient se créer une communauté des hommes, un esprit commun, une humeur commune, un mouvement commun vers une autre place –

PLACE POUR FUTUR

Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas un projet, ce n’est pas une utopie. C’est une place concrète où s’opère, peut-être, une multitude de petites révolutions… Ils ont leur commencement en dedans de toi-même, dans ta propre tête, dans ton corps, ainsi que dans ta conscience, et elles sortent en dehors de toi sous la forme d’exemples, parce que tu n’est pas seul, et elles se transfèrent d’un homme à l’autre, semblables à une réaction en chaîne, semblables à l’énergie qui passe par les neurons.

Lorsque, avant quatre ans, par le concours de circonstances, je suis tombée sur un problème concret, dans ma tête ont explosée comme des éclairs les pensées suivantes:

- Ce n’est pas possible qu’il existe un tel cauchemar!

- Ce n’est pas possible qu’il existe en notre temps autant de gens dignes et pleins d’abnégation! Pourquoi n’ai je jamais entendu parler d’eux?

- Ce n’est pas possible que ces gens soient si nombreux! Je n’ai jamais su qu’ils existaient, et il se trouve qu’ils ont été toujours autour de nous. Les medias ne parlent pas d’eux, personne ne sait qu’ils existent. Qui pourrait savoir que chez nous il existait un mouvement civique!

- Comment pourrai-je me regarder dans la glace, si je ne donnais pas même un tout petit appui à ces gens-la!

- Nous ne sommes pas seuls!

- Oh, mon Dieu, vois-tu ce qu’il peut arriver! Il y a quelque chose comme de la magie, comme de l’enchantement, c’est un vrai miracle, ce qui nous arrive!

- Ce mouvement est comme la vie même et, lorsque tu fais déjà part de lui, tu ne peux plus retourner en arrière, parce que cela serait pareil au suicide…

C’est comme cela qu’au cours de quelques années a pris naissance et a grandi la Place pour futur. Cette place a encore besoin de beaucoup de soins, et, peut-être que, même, nous ne pourrons pas voir ses fruits de notre vie. Et le soin de cette place, c’est proprement ça le don que nous recevons. La Place pour futur est nécessaire à nous tous, parce qu’elle pourrait avenir aussi en une place sans avenir. Et, même si la solidarité, la position civique active, le lien social entre les hommes, tout ça, pour le moment, se sont encore autant de souvenirs du passé lointain, nous pourrions changer tout ça. Si seulement nous recommencions tout ça de nouveau, comme des pionniers, aujourd’hui, et non pas demain, et non pas autre part. Toute cette multitude de faits insignifiants, stables et constants, crée chaque jour de vraies communautés humaines, elle crée la société, la culture, la politique, le développement. Est-ce que tous ces faits ont du sens? Oui, justement ces faits ont du sens. C’est le sens de la mantre du développement stable.

Tout a commence par les émotions et justement dans le choc de ces émotions que, peu à peu, ont pris naissance de nouveaux horizons – la nécessite d’encore plus d’intelligence, d’encore plus de conscience, d’encore plus de lumière. La place ou tout ça pourrait arriver, se trouve proprement là, où on enseigne aux jeunes gens et où ils sont formés. Et la place où naît le futur, c’est le domaine de l’enseignement. Mais à quoi proprement va ressembler ce futur, cela dépend déjà de chacun de nous.

Souvent des gens tentent de nous convaincre que tout notre effort est privé de sens, s’il n’est pas dirigé vers l’aménagement de notre propre vie et uniquement de notre propre vie, aux dépens de la vie des autres. Ils tentent de nous convaincre, qu’il n’existe pas de valeurs communes, mais seulement des phénomènes objectifs. Mais, malgré tout, il existe une valeur commune en dedans de notre corps, et c’est justement la sauvegarde de la vie. Remporter victoire sur la nature, ça voudrait dire, remporter victoire sur la vie. Et cela voudrait dire, être morts.

Je me réjouis de ce que nous avons réussi à faire jusqu’ici, et je me réjouis aussi de ce que je peux répéter les mots que j’avais dit autrefois.

Je voudrai dédier ce projet à tous ceux qui ont réussi à faire quelque chose, malgré la désespérance, malgré la désolation, malgré la misère et la fatigue, malgré leurs propres engagements et leurs propres problèmes, et malgré cette fosse aux ordures.

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Il n’y a pas de scénario qui puisse empêcher la naissance de la société civile.

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