Visions
quelques visions sur le projet
Voies du futur
”
Pour moi, le projet Place pour futur est une possibilité de combiner le nouveau, le différent, l’amusement et la préoccupation pour l’environnement avec l’enseignement, avec la connaissance de nouveaux personnages, avec l’organisation de work-shops, de concerts à l’ouvert, de séminaires, des discussions, de tables rondes, avec l’exemple personnel des participants au projet. Chacun des participants contribue, à sa manière unique, pour le développement du projet. Moi, par exemple, en mois de juin, j’ai été en Italie par la voie d’échange de jeunes gens, suivant le programme de l’Union européenne pour le développement stable. Et je pourrai vous raconter ce que nous faisions là-bas et de quelle manière nous avons prêté aide au parc national “Punta Aderci” qui ressemble d’une manière étonnante à notre belle région Irakly.
J’attends de ce projet qu’il soit dynamique et concret, qu’il assure des possibilités d’expression aux participants, ainsi qu’à tous ceux, vers lesquels il est dirigé, c’est a dire, vers les enseignants et les étudiants, et en un mot, vers tous les gens, en général…
Comme Radi l’a déjà dit, commençons par des actions concrètes, comme, par exemple, de planter un arbre ou bien faire quelque chose tous ensemble, mais avec un message précis et clair, et puis après, continuer avec des messages de caractère plus général.
Place pour futur, pour moi, c’est une scène de la communion, de l’action de faire quelque chose tous ensemble, parce que seulement lorsque nous sommes tous ensemble et chacun de nous y participe avec ses propres idées, pour un futur meilleur, pour un meilleur enseignement, pour un développement stable et, en même temps, avec la préoccupation pour la nature, seulement alors nous pourrions transformer Place pour futur en une scène de manifestation de chacun de nous, et, en même temps, en quelque sorte de pont entre les enseignants et les étudiants, entre les jeunes et les adultes, entre tous ceux qui ont le souci pour l’avenir.
Je voudrai que nous assistions aux cours, aux séminaires et aux discussions, organisés par nous mêmes, avec le désir d’éveiller la curiosité des participants, de manière qu’en eux naisse aussi le désir d’y engager des amis à eux. De cette manière, nous pourrions arriver à un désir de masse, à un désir collectif d’aide, à une conscience ouverte à la nouveauté.
Une conscience ouverte au futur!
Gabi
Tout au début j’avais écrit quelque chose de complètement sec et assommant, qui ne complétait nullement ce qui était dit auparavant.
Maintenant je vais dire seulement quelques phrases, mais avec ma vraie voix vivante:
Je rêve à la réalisation de deux choses par la voie de “Place pour futur”:
~ S’acquitter de la nature, de la Terre, ainsi que de notre environnement, s’acquitter de Gaia – vous pouvez choisir de toutes ces notions un mot à votre goût ; s’acquitter du moins pour les choses, qu’elle me donne chaque jour gratuitement. S’acquitter de l’air, de la lumière, de la nourriture, de la beauté…
~ Et je voudrai faire tout cela ensemble aux autres êtres humains, qui rêvent aussi de quelque chose de pareil, pour que je ne cède pas à l’illusion que je suis tout seul.
Kalin
Radosveta Krastanova:
Souvent nous discutons avec des amis à moi, avec des étudiants et des collègues, quant au sens de l’expression « être actif », et justement ici, en Bulgarie. Et je peux dire que notre discussion – qu’elle soit émotionnelle, sceptique ou bien qu’elle émette une condescendance attendrissante de la part de mes interlocuteurs, n’importe, elle arrive toujours au même.
A savoir, que nous, les bulgares, nous sommes un peuple incapable, le peuple le plus privé entre tous les peuples de la péninsule Balkanique, que notre état est le plus mal arrangé entre tous les états du monde, que la nature de notre pays est la plus mal préservée, que sur les routes de notre pays il y a la plus grande quantité possible de trous, que notre éducation est vraiment surannée, que nos politiciens sont les plus incohérents et les plus corrompus au monde, et ainsi de suite. Et en plus, que nos concitoyens sont illettrés, qu’ils sont sans culture et, par dessus le marché, qu’ils sont sans initiative, qu’ils ne sont pas motives et qu’ils ne sont pas compétents.
Mais, il n’y a pas longtemps, j’ai eu la conversation suivante avec deux de mes étudiantes. Elles se plaignaient de la grande manque de culture en Bulgarie et se demandaient, proprement à la manière de Aleko (Konstantinov) : « Où partir, en Suisse ou bien … ? » Lorsque je leur ai demande si, par hasard, elles ne faisaient pas partie de ce tableau, elles ont commencé des débats échauffés, insistant que précisément leurs parents étaient différents, qu’elles avaient eu de la chance avec leur parents, avec leur enseignants, avec leur amis, qu’elles étaient nées dans un milieu convenable, qu’elle étaient venues au monde avec des talents innés génétiquement. Je leur ai demandé, si leurs observations négatives ne se rapportaient aussi à moi-même. “En aucun cas, comment pourrait vous venir une telle idée!” – me répondirent-elles. Et quant à mes parents? La réponse à cette question était – Evidemment non, puisque précisément eux m’ont crée telle que je suis maintenant. Le commençai à élargir le cercle des suspects, je mentionnais d’autres collègues, des enseignants, des étudiants, des personnes, proches à mes étudiantes. Mais en ce cas-là aussi leur réponse était toujours la même: “Oui, mais nous ne parlons pas d’eux, ils sont des AUTRES. Vous savez très bien de quoi il s’agit, ne faites pas semblant que vous ne comprenez pas.”
De tout cela il ressort que, lorsqu’il est question de choses concrètes, la discussion se transforme en quelque chose de schizophrénique: voyez-vous, ces constatations-là se rapportent aux AUTRES, mais non pas à moi, non pas à mes parents à moi, et non pas à mes amis à moi.
Et tout cela c’est comme ça, parce que…
Comme individu, le bulgare a toujours été une unité de mesure d’intelligence, de compréhension et de raison, de succès et de souplesse, mais uniquement lorsqu’il tombe dans un milieu étranger, bien organisé, standardisé et civilisé…
Les conclusions apparaissent de soi, tout cela veut dire: oui, je suis un homme doué et capable, mais tout le problème vient du système ou bien des AUTRES. Donc, la voie vers le salut est dans la fuite – la fuite hors du pays, à l’étranger, ou bien en dedans de soi-même et dans un cercle de plus en plus restreint d’amis.
Ainsi, tous nos rêves s’épuisent de la même façon: nous rêvons de nous sauver de la réalité bulgare, et non pas de vivre mieux dans les conditions de cette réalité même. Parce que, pour vivre mieux dans cette réalité, nous devrions travailler en commun avec les AUTRES. Mais pour pouvoir travailler en commun avec eux, nous devrions avoir notre propre projet pour l’avenir, et ce projet devrait être partagé par nous tous…
CEPENDANT…
Cependant, un citoyen bulgare de la ville de Sliven, président d’une association locale, réussit à prouver par voie d’expert, que l’eau coulant dans la canalisation de la ville est non potable, parce qu’elle est rouillée et, par conséquent, elle ne peut pas être utilisée, et il réussit à porter plainte au tribunal contre la compagnie locale, distributrice d’eau, pour discrimination contre la population de la ville.
Cependant, un petite poignée de jeunes gens, tombés amoureux de la magie de la région d’Irakly, à l’aide de moyens de fortune, avec un grand enthousiasme et après un lourd travail de vingt quatre heures (je doute que beaucoup de gens s’en rendent compte) ont réussi à transformer la région d’Irakly en une légende, leurs propres actions – en mouvement national, et la campagne “Sauvons Irakly” – en un des symboles de l’activité civique en Bulgarie, à tel point brillants et inoubliables.
Cependant, une petite association civique d’un petit village près de Sofia a réussi à montrer, par la voie du referendum, qu’elle ne veut pas continuer à vivre près d’un tas d’ordures radioactives.
Cependant, quelques organisations, quelques associations, quelques groupes de citoyens, ainsi que des citoyens indépendants ont réussi à surmonter les différences entre eux, ont réuni leurs efforts et ont crée l’association “Pour que la nature en Bulgarie puisse exister dans le futur”.
On pourrait continuer avec les exemples, mais le fait est que ces exemples sont beaucoup plus de celles que nous pourrions imaginer. En même temps, tous ces gens ne se connaissent presque pas entre eux, ne savent presque rien l’un de l’autre, et cela les rend faibles et vulnérables. Ils n’ont pas de tribune, ils n’ont pas de place pour se rencontrer, ils n’ont pas d’espace où échanger leur expérience, où ils pourraient parler l’un à l’autre de leurs problèmes et de leurs succès, où ils pourraient lancer leur message.
Ainsi, nous avons décidé de créer une telle espace par l’intermédiaire du projet “PLACE POUR FUTUR”. Ce sera une espace, où pourraient se rencontrer des étudiants, des enseignants, des experts, des gens aimant la nature ou bien simplement des gens ayant une position active et bien marquée. Ce sera une espace, où les bons exemples pourront être bien vus par tout le monde. Ce sera une espace, où chacun, faisant preuve d’intérêt et d’émotions, pourrait s’informer, ainsi que transmettre aux autres les choses qu’il a appris, en élargissant de cette manière le réseau des gens actifs et informés.
Notre projet consiste en ce que cette place soit mise au point précisément dans le monde universitaire, que cette espace se transforme en un centre d’information, de discussion, de débats, qu’elle se transforme en une tribune des bonnes pratiques, dont les medias à peine réussissent à nous donner l’image ou bien ne nous donnent aucune image avec intention. PLACE POUR FUTUR commence déjà à trouver sa place dans les programmes d’enseignement des départements, des facultés et des universités.
Le projet PLACE POUR FUTUR représente une communauté de gens solidaires entre eux, pour qui la compétence professionnelle complète les manifestations civiques, еt, en même temps, leur propre position civique les transforme en des personnalités de première grandeur.
Nous aspirons à démontrer que dans notre pays il y a des gens vivant dans le présent, mais qui en même temps créent le futur par leurs propres actions. C’est précisément pour cela que nous laissons la parole à ceux qui n’attendent pas le moment de l’apparition du Bien, en se contentant d’entreprendre des actions modestes, mais entreprises à temps. De cette manière, nous allons démontrer que la société civique en Bulgarie existe non seulement dans la fantaisie des politologues, et que l’activité civique pour certains des bulgares n’est pas seulement un bon souhait, mais elle représente un état réel des choses.
Nous voudrions transformer les îles de la société civique en un archipel très visible.
Moi personnellement, je voudrai convaincre mes étudiants, ainsi que mes collègues, de se joindre à ce projet, de multiplier ses messages et de les transmettre à la manière d’un relais.
Ce projet contient une idée de succession, de stabilité et de développement…
Il contient une idée du Futur.
L’architecte Martin Mikouch
La Planification naturelle
Blocage complet des parties centrales de la ville, une périphérie urbaine libérale, un transport modal global de haute technologie et que tout cela existe en un milieu naturel inviolable.
La vision
Je crois que cette vision est réalisable! C’est une question de volonté et d’un choix réfléchi de scénario de développement, vers lequel nous allons marcher. Je laisserai les tableaux apocalyptiques pour les exercices littéraires. Le temps des expérimentations avec notre habitat commun s’est terni. Il ne nous reste rien d’autre que de porter notre regard à l’essence de la vie, c’est a dire: Être ensemble dans nos rêves et continuer à progresser, mais avec attention.
Paix et Prospérité!
Vision de Julia Naskova
Je voudrai que notre projet, décidément de caractère principal et assez innovateur par son esprit et par son dessein, se transforme en un centre stable d’idées, de stratégies, de plans, de lieux et de gens. Et, avant tout, qu’il puisse contribuer au développement stable des localités déjà atteintes par l’aspiration des bulgares vers le gain à court terme, ou bien de celles, à qui cela arrivera dans le futur immédiat. J’aurai voulu faire participer dans le projet la plus grande quantité de gens intéressés, à l’aide d’individus et d’événements appropriés, ainsi qu’à l’aide d’une synergie constante. Eveiller l’intérêt des autres, les faire penser et les faire planifier leur propre vie d’une façon différente, et qu’ils commencent à se rendre compte des facteurs tels que la pollution, le bruit, la construction laide, non planifiée, non confortable et exagérée, la destruction, et commencent à s’opposer à tous ces facteurs. Pour qu’ils commencent à réfléchir et à agir en pratique pour le développement stable – à la maison, dans le quartier, dans le cadre de la ville, dans le cadre de l’état tout entier… Pour que le concept même de préservation de l’environnement, ainsi que l’idée verte, soient libérées des clichés accumulés, ainsi que de la fatigue en résultat de l’inaction des institutions, et, en premier lieu, de l’inaction de leurs dirigeants insolents et sans scrupules, pour que s’incorporent de nouvelles idées et de nouvelles stratégies de travail avec les gens, ainsi que des stratégies de résistance à la façon de penser des citoyens bulgares, ainsi qu’à la nonchalance criminelle des citoyens bulgares. Je voudrais que ceux, qui ont été engages dans ce projet, après son accomplissement se rendent compte de l’existence D’UNE IDEE, avant tout, en la qualité de citoyens actifs, responsables de leur propre vie, de leur propre développement, ainsi que du développement des générations venant après eux.
J’aurai voulu que notre groupe spécifique commence à prendre conscience, par exemple, du fait que notre côte de la Mer Noire appartient à tous les citoyens bulgares, qu’elle est unique, qu’elle représente seulement une petite part de tous les localités uniques dans notre pays, et que le développement stable et conforme de notre côte de la Mer Noire est d’intérêt pour chaque citoyen bulgare, mais non pas seulement pendant la période de ses vacances. Tout cela vaut de même pour tout le reste de la nature en Bulgarie.
Comme résultat final de ce projet, après l’écoulement de cette année si courte, je voudrai constater que nous avons cultivé tout un réseau d’étudiants, ayant leurs propres idées sur le développement stable de l’environnement, ainsi que sur la préservation de la nature, et que nous puissions les employer comme “think tank”. Et je voudrai aussi, qu’après le terme de ce projet, ces étudiants commencent à PLANIFIER leur propre vie conformément aux principes du développement stable, et qu’ils commencent à mener un travail dans les universités mêmes, pour pouvoir éveiller l’intérêt de leurs collègues et de leurs enseignants. Pour que ces étudiants se mettent à travailler dans leur communauté locale, dans leur quartier, au milieu de leurs proches, de leurs connaissances et de leurs amis. Qu’ils se mettent à étendre leur propre expérience dans un milieu plus vaste, et qu’ils commencent à prendre part à d’autres événements et à initier eux-mêmes des événements.
D’après moi, dans ce projet nous devrions miser aussi sur la provocation et sur le défi, sur l’exemple personnel, ainsi que sur la présentation d’idées et de conceptions de façon non traditionnelle, nous devrions miser aussi sur l’approche individuelle… En dehors des présentations et des rencontres, des discussions et des tables rondes habituelles et plutôt conventionnelles, notre groupe spécifique devrait provoquer à l’aide de quelque chose, qui, après leur être présenté visuellement, les ferait penser le long de toute une journée…
L’idée principale du projet “Place pour futur” a un caractère D’ENSEIGNEMENT, D’INFORMATION, D’EDUCATION.
Mais je voudrai aussi qu’ON SE SOUVIENNE DE CE PROJET ET QU’IL JOUE AUSSI LE ROLE DE MODELE, et, en plus, un modèle réussi et agissant.
Georgui Stefanov
C’était en été de 2007. Ce fut un été très, très chaud, non pas seulement à cause du temps atmosphérique, mais aussi à cause des passions des jeunes gens, qui étaient sortis dans les rues pour protester, et qui sont restés dans les rues quelques mois de suite pour défendre la nature, la nature de notre pays, la nature de la Bulgarie, de laquelle nous tous sommes si fiers. Mais, engloutis dans nos graves problèmes de tous les jours, nous oublions que cette nature est unique.
Probablement, la plupart des observateurs d’occasion, assis dans leurs voitures ou bien se promenant sur les trottoirs, se demandaient avec incompréhension, qu’est-ce que veulent au juste ces jeunes gens… La plupart de ces observateurs voyaient de coutume des gens protestant dans les rues à cause de leurs salaires ou bien à cause de leurs pensions trop basses. Tandis que ces jeunes gens-là voulaient une seule chose: avoir un futur. Mais ils voulaient aussi que leurs enfants reçoivent au moins ce qu’eux mêmes avaient eu dans le passé. C’est à dire, une gorgée d’air pur comme du cristal, de l’eau pure, venant de la montagne, ainsi que des coins de la nature, à la vue desquelles ton souffle se coupe…
Justement en ce moment-là, dans la chaleur de la grande ville, pendant que nous étions assis à boire une choppe de bière, qu’est née l’idée du projet “Place pour futur”. Dégoûtés par tout ce qui arrivait autour de nous, par les dizaines de cas de négligence des lois, ainsi que de leur violation, ainsi que par la vitesse de l’abolition de notre nature unique, Peter et Radi cherchaient des adhérents, avec lesquels pouvoir réaliser leur idée de “Place pour futur”.
Cette idée était très claire pour moi, mais elle était aussi très opportune. En jetant un regard en arrière, seulement quelques années plus tôt, au commencement du millénium, lorsque les problèmes étaient beaucoup moins nombreux, mais les gens, travaillant dans le domaine de la préservation de l’environnement et cherchant la solution aux problèmes, aussi étaient beaucoup moins nombreux, seulement quelques douzaines – je pourrai dire, que maintenant la réalité est beaucoup trop différente.
Aujourd’hui est déjà apparue une nouvelle génération. Les gens de cette génération ont pleine conscience du fait que d’eux mêmes dépendent beaucoup de choses, qu’ils peuvent eux-mêmes changer leur avenir, et que tous les faux pas, faits aujourd’hui, demain immanquablement conduiront à de grosses difficultés. C’est proprement sur eux que nous pouvons conter, sur les gens de bonne conscience, sur les gens, ayant des idées, sur les gens, ayant une responsabilité pour les générations futures, sur les gens, ayant conscience de la direction, vers laquelle à grands pas va l’humanité toute entière, et jusqu’à quelles conséquences fatales pour nous tous cela va nous amener, si nous ne prenons pas des mesures immédiates, MAINTENANT ET SANS TARDER.
Mes idées personnelles coïncident avec la conception même du projet. “Place pour futur” a pour objectif d’unir tous les gens aimant la liberté, les gens à “l’âme intacte”, qui ont la vision des choses importantes dans l’existence, et, en même temps, qui tentent à s’entraider. De telles gens existent dans les milieux universitaires, voilà pourquoi notre champ essentiel d’action se trouve justement en ces milieux-là. Demain ces jeunes gens actifs seront les porteurs de l’idée de notre commun avenir.
“Place pour futur” est un projet ayant pour objectif d’unir tous les étudiants et tous les citoyens actifs qui, à des moments donnés, n’ont pas été compris par leur collègues, par leur amis et par leur parents, et de leur prêter de l’aide. Le projet “Place pour futur” représente justement ce champ pour des manifestations et pour un enrichissement de chacun de nous à l’aide des idées des autres.
“Place pour futur” a un objectif essentiel, c’est à dire, créer les prémisses d’un avenir meilleur, dans lequel il y aura beaucoup plus de gens heureux et beaucoup moins de problèmes.
PLACE SANS AVENIR?
Je ne saurai pas par quel mot appeler ce qui arrive dernièrement avec tout les êtres vivants chez nous – aux âmes humaines, aux hommes, aux animaux, à la nature, et, en particulier, à notre côte de la Mer Noire. Manque de culture, goujaterie, têtes rasées, criminalité, corruption – tous ces mots ne sont pas suffisamment forts, ils sont banals et triviaux, et ils n’embrassent pas complètement la face de la crasse, qui nous engloutit nous tous. Je pense que la métaphore la plus exacte pour tout cela serait “la fosse aux ordures”.
Les ordures engloutissent peu à peu nous tous et tout autour de nous – les mots, les gens, les medias, les villes, les mers et les montagnes. Qu’est-ce que nous pourrions faire tous ensemble pour lutter contre cette fosse aux ordures? Le moindre que nous pourrions faire, c’est déclarer ouvertement et clairement que nous ne voulons pas d’elle! Et cela ne sera pas si peu que ça, si nous le faisions de toutes les manières possibles, à l’aide de tous les moyens possibles – chacun à sa manière, mais, avant tout, sans cesse et continuellement, et faire cela vraiment tous ensemble. En ce moment, en écrivant ces paroles, moi aussi je FAIS une toute petite chose dans la lutte contre la fosse aux ordures. Ce que j’écris ici, C’EST aussi une dédicace – à tous ceux qui ont fait quelque chose, malgré la désespérance, malgré la désolation, malgré la misère et la fatigue et malgré leurs propres engagements, et leurs propres problèmes, et aussi, malgré la fosse aux ordures.
J’avais écrit ce texte au plus fort de la campagne “Sauvons Irakly”, en été 2006. Depuis lors, plus je fais quelque chose, même quelque chose d’insignifiant chaque jour, dans la lutte contre la fosse aux ordures, et plus mon pessimisme et ma désespérance pâlissent. Ça arrive toujours, lorsque tu fais quelque chose d’apparemment insignifiant chaque jour. Et alors, c’est proprement dans les choses apparemment insignifiantes vient se créer une communauté des hommes, un esprit commun, une humeur commune, un mouvement commun vers une autre place –
PLACE POUR FUTUR
Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas un projet, ce n’est pas une utopie. C’est une place concrète où s’opère, peut-être, une multitude de petites révolutions… Ils ont leur commencement en dedans de toi-même, dans ta propre tête, dans ton corps, ainsi que dans ta conscience, et elles sortent en dehors de toi sous la forme d’exemples, parce que tu n’est pas seul, et elles se transfèrent d’un homme à l’autre, semblables à une réaction en chaîne, semblables à l’énergie qui passe par les neurons.
Lorsque, avant quatre ans, par le concours de circonstances, je suis tombée sur un problème concret, dans ma tête ont explosée comme des éclairs les pensées suivantes:
- Ce n’est pas possible qu’il existe un tel cauchemar!
- Ce n’est pas possible qu’il existe en notre temps autant de gens dignes et pleins d’abnégation! Pourquoi n’ai je jamais entendu parler d’eux?
- Ce n’est pas possible que ces gens soient si nombreux! Je n’ai jamais su qu’ils existaient, et il se trouve qu’ils ont été toujours autour de nous. Les medias ne parlent pas d’eux, personne ne sait qu’ils existent. Qui pourrait savoir que chez nous il existait un mouvement civique!
- Comment pourrai-je me regarder dans la glace, si je ne donnais pas même un tout petit appui à ces gens-la!
- Nous ne sommes pas seuls!
- Oh, mon Dieu, vois-tu ce qu’il peut arriver! Il y a quelque chose comme de la magie, comme de l’enchantement, c’est un vrai miracle, ce qui nous arrive!
- Ce mouvement est comme la vie même et, lorsque tu fais déjà part de lui, tu ne peux plus retourner en arrière, parce que cela serait pareil au suicide…
C’est comme cela qu’au cours de quelques années a pris naissance et a grandi la Place pour futur. Cette place a encore besoin de beaucoup de soins, et, peut-être que, même, nous ne pourrons pas voir ses fruits de notre vie. Et le soin de cette place, c’est proprement ça le don que nous recevons. La Place pour futur est nécessaire à nous tous, parce qu’elle pourrait avenir aussi en une place sans avenir. Et, même si la solidarité, la position civique active, le lien social entre les hommes, tout ça, pour le moment, se sont encore autant de souvenirs du passé lointain, nous pourrions changer tout ça. Si seulement nous recommencions tout ça de nouveau, comme des pionniers, aujourd’hui, et non pas demain, et non pas autre part. Toute cette multitude de faits insignifiants, stables et constants, crée chaque jour de vraies communautés humaines, elle crée la société, la culture, la politique, le développement. Est-ce que tous ces faits ont du sens? Oui, justement ces faits ont du sens. C’est le sens de la mantre du développement stable.
Tout a commence par les émotions et justement dans le choc de ces émotions que, peu à peu, ont pris naissance de nouveaux horizons – la nécessite d’encore plus d’intelligence, d’encore plus de conscience, d’encore plus de lumière. La place ou tout ça pourrait arriver, se trouve proprement là, où on enseigne aux jeunes gens et où ils sont formés. Et la place où naît le futur, c’est le domaine de l’enseignement. Mais à quoi proprement va ressembler ce futur, cela dépend déjà de chacun de nous.
Souvent des gens tentent de nous convaincre que tout notre effort est privé de sens, s’il n’est pas dirigé vers l’aménagement de notre propre vie et uniquement de notre propre vie, aux dépens de la vie des autres. Ils tentent de nous convaincre, qu’il n’existe pas de valeurs communes, mais seulement des phénomènes objectifs. Mais, malgré tout, il existe une valeur commune en dedans de notre corps, et c’est justement la sauvegarde de la vie. Remporter victoire sur la nature, ça voudrait dire, remporter victoire sur la vie. Et cela voudrait dire, être morts.
Je me réjouis de ce que nous avons réussi à faire jusqu’ici, et je me réjouis aussi de ce que je peux répéter les mots que j’avais dit autrefois.
Je voudrai dédier ce projet à tous ceux qui ont réussi à faire quelque chose, malgré la désespérance, malgré la désolation, malgré la misère et la fatigue, malgré leurs propres engagements et leurs propres problèmes, et malgré cette fosse aux ordures.